La conception d’un faux plafond : le focus technique avec un logiciel BIM

Types, matériaux, avantages, exigences : voici tout ce que vous devez savoir sur la conception d’un plafond avec une modélisation 3D BIM à télécharger gratuitement

Dans ce focus, nous voyons comment concevoir au mieux un faux plafond à l’aide d’unlogiciel de conception de bâtiments 3D/BIM.

Vous pouvez également télécharger gratuitement la modélisation 3D d’une conception de faux plafond, que vous pouvez utiliser comme point de départ pour votre propre travail.

concevoir un faux-plafond - rendu zone jour - avec un logiciel BIM

Faux plafond | zone jour

Préambule

Il arrive souvent de rentrer dans un environnement résidentiel (mais aussi non-résidentiel) et d’avoir l’impression qu’il manque quelque chose, que les meubles soient disposés dans l’espace sans emplacement précis, ou que l’éclairage ne caractérise pas suffisamment les environnements.

Cela ne signifie pas que la conception d’un faux plafond soit une étape indispensable pour la conception, mais il est sans aucun doute utile pour : 

    • recalibrer l’espace
    • mettre l’accent sur les perspectives et les alignements conçus lors de la conception des plans
  • reproportionner les espaces existants sans avoir à intervenir avec des travaux de construction plus importants
  • créer des éclairages scéniques d’environnements, de mobilier et d’éléments architecturaux.

La conception d’un faux plafond : les types les plus courants

Le faux plafond est un élément de construction de plus en plus répandu, techniquement fondamental et obligatoire dans la conception des espaces à usage technique et commercial, et de plus en plus important pour un usage résidentiel.

Pour bien concevoir un faux plafond, il faut d’abord en connaître les différents types disponibles sur le marché.

Un faux plafond peut être classé selon le type de structure et le type de panneau.

Selon le type de structure, on peut distinguer : 

  • un faux plafond en adhérence | constitué d’une structure métallique fixée directement à la dalle avec des crochets de liaison, sur lesquels les plaques de plâtre sont fixées
  • un faux plafond suspendu | composé d’une structure composée d’éléments suspendus (de suspente en acier) reliés à la dalle du plancher de l’étage supérieur qui soutient les profiles métalliques
  • un faux-plafond autoportant | la structure métallique de support ne repose pas sur le plafond, comme dans les deux cas précédents, mais sur les murs ou sont fixés les profils en acier.

Les profils métalliques peuvent être visibles, cachés ou semi-cachés, en fonction du choix, des joints de raccordement et du fait si les plafonds sont fermés sans la possibilité d’être inspectés ou ouverts qui peuvent être inspectés.

Les panneaux des faux plafonds sont généralement faits de plaques de plâtre, de laine de roche ou d’autres matériaux isolants à choisir en fonction des exigences de conception, mais il est également possible de trouver des solutions plus innovantes comme des panneaux : 

  • optimisés pour la régulation thermique et acoustique
  • antisismiques
  • résistants à l’humidité
  • modulables
  • avec une grande capacité d’insonorisation
  • lamelles de bois
  • avec éclairage intégré
  • avec décorations rétroéclairées personnalisables
  • en membranes réalisées avec un polymère à mémoire de forme (plafonds tendus).

Des conseils utiles pour la conception d’un faux plafond

Lors de la conception d’un faux plafond, il est essentiel de tenir compte de la hauteur utile des pièces.

Il est indispensable d’avoir une hauteur de départ entre les planchers pour permettre la mise en place de la structure du faux plafond.

faux plafond - plan - Edificius BIM

Faux plafond en placoplâtre – plan

Pendant le relevé de l’état des lieux, il se peut que la hauteur soit insuffisante, l’intervention peut se limiter exclusivement à la réalisation d’abaissements périmétriques ou uniquement dans la correspondance des couloirs, des pièces de dégagements et salles de bains. En général, il est toujours conseillé de ne pas descendre en dessous des mesures réglementaires, surtout dans les grandes pièces pour des raisons réglementaires, mais aussi pour respecter les proportions entre largeurs, longueurs et hauteurs des pièces.

Toujours en respectant les hauteurs minimales permises par la réglementation, il est conseillé d’abaisser les petites pièces pour éviter un effet disproportionné (un petit espace avec une grande hauteur serait perçu comme un espace exigu).

Les avantages et les exigences principales

Comme mentionné dans le préambule, la conception d’un faux plafond garantit des avantages techniques et fonctionnels aussi bien qu’esthétiques. Par exemple : 

  • il contribue à l’isolation acoustique et thermique de l’environnement dans lequel il est inséré,
  • il permet de cacher facilement les fils électriques, les tuyaux, les installations de chauffage et de climatisation,
  • il permet l’utilisation de différents types d’éclairage, y compris les luminaires encastrés,
  • il aide à reproportionner les environnements,
  • il permet de modifier considérablement l’apparence et l’utilisation d’un environnement existant, en limitant des lourds travaux de construction
  • il est un matériau sûr et économique,
  • il garantit une grande liberté de conception.

En Europe, les faux-plafonds doivent répondre aux exigences de Marquage CE (réglementées par la norme NF EN 13964 Juin 2014) concernant : 

  • la sécurité en cas d’incendie (réaction au feu et résistance au feu),
  • la résistance statique et dimensionnelle (capacité de charge de la structure métallique et résistance à la flexion des composants de la membrane),
  • l’acoustique (isolation aux bruits aériens et absorption acoustique),
  • l’isolation thermique,
  • la sécurité sanitaire et environnementale (sans aucune délivrance de formaldéhyde et/ou d’autres substances dangereuses comme l’amiante).

L’isolation thermique et acoustique avec des faux plafond

Intervenir sur l’isolation et l’amélioration thermo-acoustique d’un bâtiment depuis l’extérieur n’est pas toujours possible ou pratique, en raison de difficultés opérationnelles, des coûts économiques excessifs dues aux caractéristiques des bâtiments et au type de travaux et d’installation.

Dans tous ces cas, il est possible d’intervenir directement depuis l’intérieur du bâtiment par la pose de faux plafonds thermo-isolants ou insonorisant placés sur les intrados du plancher. La cavité créée lors de la construction d’un faux-plafond peut en effet être utilisée pour l’installation de panneaux d’isolation thermique ou acoustique.

Aujourd’hui, avec la dernière génération de plaques de plâtres, il est possible d’établir un rapport convaincant entre la qualité du résultat et la rentabilité de l’intervention.

Les deux fonctions (isolation thermique et acoustique) peuvent également être réalisées par la même plaque de plâtres ou par des plaques pré-assemblées entre elles. Afin de choisir le type de panneau et l’épaisseur la plus appropriée, il est toujours conseillé d’effectuer une analyse thermique de la fermeture horizontale qui tienne compte de tous les paramètres dérivés des couches qui composent le paquet de fermeture horizontale existant et des conditions climatiques de l’environnement extérieur et intérieur. Ce contrôle permettra également de surveiller l’humidité interstitielle et la condensation et d’optimiser l’épaisseur du panneau à utiliser.

En ce qui concerne la correction acoustique des pièces destinées à des fonctions particulières, il existe des panneaux spécialement conçus qui, placés dans le plénum et la plaque de plâtre, empêchent le sol et le faux plafond de vibrer à la même fréquence et de diffuser le bruit. La cavité, en effet, si elle n’est pas correctement conçue, pourrait se comporter comme une caisse de résonance et amplifier les vibrations.

La conception de l’éclairage

Au-delà de la grande possibilité de façonner le plafond avec des formes sinueuses et créatives, ou de tracer des géométries et des perspectives rigoureuses, la conception d’un faux plafond permet de manipuler avec une grande liberté et originalité un des éléments fondamentaux de l’architecture : la lumière.

Pour la conception de l’éclairage, ce n’est pas seulement gérer les aspects purement techniques de l’éclairage, c’est aussi prévoir la réaction des matériaux à la réflexion et à la réfraction, imaginer les points focaux à mettre en valeur, choisir le type d’éclairage (froid, chaud, rasant, diffus, ponctuel, etc…) conformément à lq conception initial.

Il est donc nécessaire de mettre en champ toute son expérience et sa capacité d’imagination.

D’une façon générale, l’éclairage peut être assuré par des spots encastrés dans le faux plafond, des lampes suspendues et des bandes LED. L’effet le plus frappant que l’on puisse obtenir est certainement celui des gorges de lumineuses.

La conception de gorge lumineuse, est en effet le dimensionnement correct de l’espace entre les murs périmétriques et les voiles, le juste calibrage de l’intensité lumineuse des spots ou des bandes LED. La lumière peut être dirigée vers la surface du plafond ou vers le mur en dessous. Selon les cas, le plafond ou le mur devient le support de la lumière, générant un sentiment d’ouverture et d’agrandissement des pièces.

Différents systèmes d’éclairage peuvent également être combinés dans la même pièce. Selon l’effet désiré, il est possible de combiner des projecteurs avec des gorges lumineuses ou des lampes suspendues, avec des allumages différents, qui peuvent être gérés séparément en fonction du type d’occasion dans laquelle vous vivez l’environnement.

Une vue en coupe de la gorge lumineuse avec ses différentes nomenclatures

Gorge lumineuse – schéma

Pour concevoir une gorge lumineuse il n’existe pas de juste mesure. Il est toutefois possible d’indiquer une « fourchette » sur la base de l’expérience acquise.

De manière générale, il est conseillé d’avoir la possibilité d’abaisser la hauteur du plafond d’environ 20 à 30 cm et de projeter le balcon qui abrite la source lumineuse de 15 à 30 cm et d’avoir au moins 15 cm d’espace vertical entre le balcon et l’étage supérieur, pour que la lumière de la gorge puisse éclairer suffisamment la pièce (comme indiqué sur le schéma ci-dessus).

La conception d’un faux plafond : un exemple pratique

Pour approfondir le thème de la conception d’un faux plafond, nous proposons un projet réalisé avec un logiciel BIM pour l’architecture qui pourrait être utilisé comme simple idée emblématique de conception.

Partant d’un environnement résidentiel déjà défini, supposons de vouloir reconfigurer les espaces introduisant un faux plafond dans la zone jour, en particulier dans l’espace de vie de la surface habitable de notre logement. L’espace existant se compose d’un grand séjour relié à la cuisine par une grande ouverture.

Une vue en plan du périmètre du faux plafond qui couvre un parcours depuis la cuisine au salon.

Schéma du faux plafond – Vue en plan

L’objectif de cette intervention de conception est de relier visuellement les deux pièces (cuisine et salon) et de créer un abaissement pour le logement des LED et des spots.

Afin d’assurer une hauteur intérieure minimale pour répondre aux paramètres des normes, il a été choisi de n’abaisser que de 20 cm le logement de la lumière.

Rendu d'un faux plafond et salon issu du logiciel Edificius

Rendu d’un faux plafond et salon issu du logiciel Edificius

étant donné que la pièce est grande et que la hauteur intérieure n’est pas particulièrement élevée, nous choisissons de ne pas abaisser complètement le niveau du plafond, mais de créer seulement un chemin central abaissé qui souligne la perspective sur le mur et le parcours vers la cuisine de façon à ne pas étouffé la pièce.

Le choix des couleurs met également l’accent sur le choix de la plaque de plâtre. Le blanc de la plaque de plâtre se détache sur le fond gris fumé du planché, interrompu seulement par des coupures noir vif servant à loger les spots. La géométrie simple du design crée des effets scéniques particuliers grâce au choix de l’éclairage et aux perspectives qui guident le regard vers les points focaux de la maison.

 

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